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Le Portrait du mois (octobre rose) : Delphine Le Mercier

Dans le cadre de la 27ème campagne d'information Octobre Rose sur le dépistage précoce et de lutte contre les cancers du sein nous avons rencontré Delphine Le Mercier, gynécologue-obstétricienne à Phnom Penh.



Docteur diplômée de la faculté de médecine de Paris Sud, Delphine obtient sa spécialité en 2008 après 15 ans d'études (5 ans de tronc commun, 5 ans de spécialisation et 5 ans de clinicat).


Elle exerce dans des maternités parisiennes notamment à l’Hôpital Necker Enfant Malades - AP-HP et se spécialise dans les grossesses à risques.


Sa carrière prend un nouveau tournant en 2015 lorsqu'elle s’expatrie au Cambodge et intègre l'équipe médicale de la “Fertility Clinic of Cambodia” à Phnom Penh, fondée en 2013 et spécialisée dans la procréation médicalement assistée.


Ses patientes sont majoritairement cambodgiennes. Elle assure leur suivi de grossesse mais elle décide d’ouvrir également des créneaux de consultation gynécologiques afin d'accueillir des femmes de tous horizons, depuis l’adolescence jusqu'à 70/75 ans. Du fait de son statut d'expatriée, beaucoup de nos compatriotes la consultent.


Elle nous en dit plus sur la situation au Cambodge et rappelle les informations utiles.


Est-il simple de faire une mammographie au Cambodge ?


Il existe peu de mammographes (appareil permettant de réaliser une mammographie ndlr.) au Cambodge mais des hôpitaux privés proposent ce service (Royal Phnom Penh, Sunrise Hospital, Sanine Clinic…)


Le Nokor Tep Womens Hospital récemment ouvert développe des soins pour les femmes cambodgiennes y compris les mammographies. Selon le site internet de cet hôpital : “90 % des femmes au Cambodge souffrent d'infections gynécologiques de longue durée de diverses sortes. Notre vision est d'avoir un hôpital pour femmes qui se concentre sur les questions gynécologiques et les cancers féminins, soulageant ainsi la souffrance silencieuse de la grande majorité des femmes au Cambodge.”


Le dépistage est-il suffisant au Cambodge ?


La mammographie est un examen difficile d'interprétation. Cela complique le dépistage du cancer du sein dans des pays à faibles ressources, comme le Cambodge. Le dépistage précoce est insuffisant et il n’existe pas de campagne de sensibilisation ou de dépistage.


Des chiffres clés ?


Comme dans le reste du monde, c’est le premier des cancers chez la femme au Cambodge avec 50 nouveaux cas annuels pour 100 000 femmes.


Globalement, il y a un peu moins de cancers du sein dans les pays en développement mais le dépistage est tardif, et le traitement n'est pas optimal. De ce fait les chances de guérison sont plus faibles. Cinq ans après le diagnostic, on estime à 80 % la survie dans les pays développés et moins de 40 % dans les pays en voie de développement.


Quels sont les facteurs de risque ?


On dénombre plus de cas de la maladie dans les pays riches, en raison de certains facteurs de risques :

  • premier enfant tardif;

  • réduction du nombre de grossesse;

  • raccourcissement de l’allaitement;

  • mode de vie ( surpoids, obésité, alcool, tabac...);

  • il existe également des risques génétiques avec des cancers du sein familiaux et précoces mais cette situation est beaucoup plus rare.


(Exposition à Paris pour Octobre Rose et mise en lumière de la Tour Eiffel,

crédits : Tour Eiffel Paris)


Quels sont les conseils préventifs ?


Une hygiène de vie saine réduit les risques d’avoir un cancer du sein. Le dépistage précoce augmente considérablement les chances de guérison.

Dans l’organisation du dépistage, il faut distinguer deux catégories de femmes :

  • Pour les femmes “à faible risque”(La majorité des femmes) les dépistages se font en France à partir de 50 ans et ensuite tous les deux ans.

  • Pour les femmes “à risque élevé” (antécédents personnels ou familiaux de cancers précoces c’est à dire avant 40 ans) une consultation et des tests spécialisés sont nécessaires pour déterminer quand débuter la surveillance et à quel rythme.

Pour toutes les femmes à partir de 25 ans, il est conseillé d'avoir un examen clinique tous les ans par un gynécologue ou un médecin généraliste.


Concernant les femmes jeunes, s’il y a un examen clinique anormal, on conseillera plutôt de réaliser une échographie, plus facile à faire au Cambodge.


Rappelez nous le principe de l’auto-examen ?


La promotion de l’auto examen permet surtout d’améliorer la sensibilisation des femmes à se surveiller et à consulter si elles suspectent quelque chose d’anormal.

Les gestes utiles sont clairement expliqués sur le site internet www.cancerdusein.org/le-depistage/lauto-examen-des-seins


Il s’agit surtout de détecter :

  • une masse palpable;

  • une déformation ou rétractation du sein;

  • une modification du mamelon (rétraction du mamelon).

(vidéo de Sikana et Ligue contre le cancer)


Il n’existe pas de symptômes spécifiques. Les douleurs ne sont absolument pas un signe d'alerte spécifique, elles ont plus souvent une origine hormonale.


Pour ses patientes, Delphine effectue évidemment des examens cliniques tous les ans. Pour les femmes de plus de 50 ans, expatriées ou pas, elle recommande plutôt de fréquenter le même établissement radiologique afin de pouvoir comparer la dernière mammographie avec les précédentes.


Octobre Rose 2020, la lutte contre les cancers du sein


L'association Le Cancer du Sein, Parlons-en !, devenue Ruban Rose en 2020, informe les femmes du rôle et de l'importance du dépistage précoce et s'investit concrètement pour soutenir la recherche contre le cancer du sein.


Depuis 1994, époque où il était encore tabou en France de parler du cancer du sein, la campagne annuelle d'information cette association a permis d’aborder ce sujet avec sérénité et efficacité en informant, en dialoguant et en mobilisant. Cette année encore, la Tour Eiffel s'illumine de rose en Octobre afin de soutenir l'opération de manière forte et symbolique.


1 femme sur 8 risque de développer un cancer du sein. L'information sur le dépistage précoce permet de sauver des milliers de vie, elle est essentielle.

Octobre Rose est un rendez-vous de mobilisation nationale, grâce à l’implication d’un nombre toujours croissant d'acteurs engagés dans la lutte contre le cancer du sein.

Si depuis plusieurs décennies, d’importants progrès pour la recherche médicale ou pour la qualité de vie des malades ont été réalisés, il est indispensable de continuer le combat contre la maladie. C'est aussi la vocation de l'Association Ruban Rose, qui a concrétisé cet engagement en faveur de la recherche. Depuis la création des Prix Ruban Rose, en 2004, plus de trois millions trois cent mille euros ont été reversés à plus de 60 équipes de chercheurs.

C’est un combat universel, soutenons la lutte contre les cancers du sein et encourageons toutes les actions de prévention.


Co-rédaction par Mona Hard et Françoise Gouézou.


Renseignements utiles :

- Les gynécologues recommandés via la liste de notoriété médicale de l’Ambassade de France au Cambodge :

  • Dr Delphine LE MERCIER, Gynécologue, Obstétricienne, suivi de grossesse

Fertility and Gynecology Clinic

#31 rue 178 Sangkat Phsar Thmei 3 - Phnom Penh

Tél : 012 55 23 30 / 023 2222 95


  • Dr Michel SEBBAN, Généraliste spécialisé en gynécologie, acupuncture

Advance European Medicare Center (AEMC)

3 rue 240 – Sangkat Chatumouk - Phnom Penh

Tel: 011 811 175 (Khmer, anglais) - Tél portable 012 634 115 (Khmer, anglais, français)

info@european-medicare.com


Pour aller plus loin sur ce sujet :




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