Situation au Cambodge - l'Historien Raoul-Marc Jennar s'exprimer sur France 24
- Florian Bohême
- il y a 3 heures
- 2 min de lecture
Voici le résumé par IA de l'interview de Raoul Marc Jennar sur France 24, mettant en avant les points clés de son analyse sur le conflit.
1. Un conflit instrumentalisé par la politique intérieure thaïlandaise
Raoul Marc Jennar établit un lien direct entre la démission du Premier ministre thaïlandais et la flambée de violence. Selon lui, lorsque la Thaïlande traverse des difficultés politiques internes, elle utilise un sujet extérieur (le conflit frontalier) pour "aiguiser le nationalisme" et rassembler la population. Il souligne que le Premier ministre thaïlandais a utilisé une rhétorique guerrière avant même sa démission pour préparer sa future campagne électorale.
2. Un déséquilibre des forces flagrant ("David contre Goliath")
L'expert insiste sur la disproportion totale entre les deux pays.
Thaïlande : Un pays développé, disposant d'une armée puissante avec les trois armes (terre, air, mer).
Cambodge : Un pays sans force aérienne ni marine comparables. Le rapport de force est de "1 à 10".
Conclusion : Le Cambodge n'a aucun intérêt à provoquer un adversaire aussi puissant militairement et économiquement. C'est une agression unilatérale de la Thaïlande.
3. Le contexte historique et juridique
Le tracé de la frontière a été fixé par un traité franco-siamois en 1907 et confirmé à deux reprises par la Cour Internationale de Justice (1962 et 2013).
La Thaïlande n'a pas contesté cette frontière pendant 50 ans, mais a recommencé à le faire après l'indépendance du Cambodge.
L'expert rappelle que historiquement, l'expansionnisme siamois (thaï) n'a été stoppé que par la colonisation française.
4. Crimes de guerre et destructions du patrimoine sur les plans militaire et économique
Sur le terrain, la situation est critique :
Armes interdites : L'armée thaïlandaise utiliserait des gaz toxiques et des bombes à sous-munitions, interdites par le droit international.
Patrimoine visé : Outre le temple de Preah Vihear, d'autres temples comme celui de Tom Crassai ont été "anéantis" par l'aviation thaïlandaise (F-16).
Civilians : Les civils des deux côtés sont "victimes de la soldatesque thaïlandaise".
5. L'échec de la médiation
Trump et la "naïveté" cambodgienne L'intervention de Donald Trump est jugée inefficace et mal informée (il aurait par le passé confondu le Cambodge et l'Arménie).
Le cessez-le-feu annoncé n'a pas été respecté par la Thaïlande.
Incident grave : Le lendemain du cessez-le-feu, 18 soldats cambodgiens, pensant l'accord effectif, sont allés serrer la main des Thaïlandais et ont été faits prisonniers. Ils n'ont toujours pas été restitués.
6. L'hypocrisie de la communauté internationale ("Ponce Pilate")
Raoul Marc Jennar dénonce l'attitude des grandes puissances qu'il qualifie de "Ponce Pilate".
Personne n'ose désigner la Thaïlande comme l'agresseur pour des raisons économiques, le marché thaïlandais étant jugé "100 fois plus intéressant" que le marché cambodgien.
La diplomatie internationale se contente de renvoyer dos à dos l'agresseur et l'agressé en appelant simplement à l'arrêt des combats, sans défendre le droit international.
