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Tony Morvant : il conjugue le mot « rêver » en français et en khmer !


(de gauche à droite :Tony, Kimhak et sa compagne, Veasna)


Rendez-vous est donné en cet après-midi de février dans le quartier de Tuol Tom Pong à Phnom Penh.


Vesna Srey, notre colistier a souhaité nous présenter le parcours de Tony Morvant, résident français au Cambodge, depuis août 2018. Son installation dans la capitale est l’aboutissement d’un périple de 17.141 km kilomètres entre Nantes, sa ville natale, et la capitale cambodgienne, sur un vélo en bambou qu’il a créé. Ce jeune breton a le profil d’un ingénieur-aventurier visionnaire et atypique.


Mais revenons sur la ligne de départ ! D’abord, il y a des études d’ingénieur et une folle envie de changer le monde en luttant contre la déforestation. Une folle envie aussi de conjuguer le verbe rêver dans toutes les langues et de réaliser ses rêves.


Juste après l’obtention de son diplôme d’ingénieur, Tony se lance un défi : réaliser un cadre de vélo 100% bambou. Il passe alors un an à faire des essais, travailler le bambou, et développer une solution innovante : le SOBEN-composite.


Son but est « simplement » de parcourir le monde avec ce vélo original et robuste en fibre de bambou, afin de limiter son empreinte carbone.


Le Bambou est une fibre naturelle, ce n'est pas du bois ! Il fait partie de la famille des graminées comme le blé, l'avoine, le maïs ou le riz, qui a peu de besoin en eau, et dont la croissance est rapide.


Une fois son vélo construit et testé, Tony l'enfourche et part pour une formidable aventure humaine de deux ans. Il traverse 20 pays. Le petit journal Cambodge lui a consacré un article sur ce périple, à retrouver ici.


Arrivé à bon port en septembre 2018, Tony est bien décidé à ne pas s’arrêter là. Il se lance donc un nouveau challenge : démocratiser l'usage du bambou comme matériau durable ! A l’issue d’une levée de fonds via une plate-forme participative (crownfunding) et des échanges avec l'Institut de Technologie du Cambodge, il fonde la compagnie SOBEN (rêve en langue khmère).


Comme il nous l'explique et le démontre, après 3 années de recherches, l'association de la fibre de bambou et d'une résine en partie biosourcée permet de créer un matériau d'un grande flexibilité tout en respectant les exigences environnementales attendues par le consommateur.


Utilisé de cette manière, le bambou est durable et éco-responsable. SOBEN-composite permet d’explorer de nombreuses possibilités de développement et l'usage du bambou au niveau industriel sont infinies.


Tony concentre désormais son activité à créer des articles sportifs naturels et urbains en bambou composite 100 % made in Cambodia !


Avec ses couleurs sobres et sa forme épurée, la trottinette SOBEN conçue pour une utilisation urbaine sera commercialisée prochainement.


(Crédits photos : SOBEN)


Comme Tony nous le rappelle : « j'habite ici, je veux vraiment faire quelque chose pour le Cambodge ! »


Parce qu'il ne se satisfait pas uniquement des paroles, Tony vient d'ouvrir son atelier à Kimhak, jeune entrepreneur cambodgien qui vient de remporter un programme « smart spark » via l’incubateur Impact Hub. Il souhaite développer un projet de vélo électrique au Cambodge.


Mise en commun des compétences, partage des espaces, avec ce projet stimulant de promouvoir l’usage du vélo sous toutes ses formes, Tony montre que les français ont du talent et qu’ils savent le partager !


Tous nos vœux de succès à Soben et son créateur - ingénieur - voyageur !

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