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8 mars - l'interview de Nathalie Pinol, Française au Cambodge

Dernière mise à jour : 8 mars 2023



Tout au long du mois de mars, Français au Cambodge propose des interviews de nos compatriotes engagées. Si vous aussi, vous souhaitez témoigner, n'hésitez-pas à nous écrire.


Nathalie habite au Cambodge depuis janvier 2022 où elle est installée à Siem Reap. Récemment nommée directrice de l’Alliance Française de Siem Reap, nous revenons avec elle sur son parcours.


  • Une vie - Quelle était ta vie avant d’arriver au Cambodge ?

Nathalie : J’ai vécu en Birmanie pendant 24 ans, avec ma famille : mon mari et notre fils. Nous avons vécu de très beaux moments avec la population, j'ai toujours des contacts avec mes amis birmans (ceux qui sont restés et ceux qui sont partis). Au-delà des rapports humains, les birmans sont un peuple doux, avenant, j’ai sillonné les routes birmanes ou j'ai découvert de très beaux paysages (restés intacts), la Pagode Shwedagon un lieu de culte incontournable pour les birmans, mais j’adorais aller voir le bouddha couché, le rocher d’or, le marché anglais.


Professionnellement, j’ai d’abord été professeure de FLE en free-lance, ensuite j'ai été recrutée dans une école internationale pour créer le département FLE qui n'existait pas (et qui était une école pilote), pari gagné, car le département perdure et naturellement je suis devenue la coordinatrice de ce département. Ayant participé à nombre de séminaires, j’ai été également nommée responsable de séminaires où j’ai envoyé plus de 60 professeurs se former pendant 2 ans en Asie du Sud-Est. J’ai aussi l’habilitation pour faire passer l’IB (international Baccalaureate), puis je peux aussi donner les accréditations aux écoles internationales de ce titre (après examen).


Nathalie et son fils
  • Un pays - La Birmanie était le pays où tu résidais avant le Cambodge, quels souvenirs en gardes-tu ?

Nathalie : J’en garde un très bon souvenir, puisque j'étais très bien installée et implantée dans le décor Rangounais, on m’appelait la ‘French Teacher’ à l'école, et ‘l'américaine’ chez les expat français !! Mes amis birmans me manquent ainsi que le pays, et tous ces moments vécus : Nargis (cyclone), la révolution safran, puis malheureusement d’abord la Covid, puis le coup d’etat, ou notamment avec les autochtones et les expatriés on s’est soutenus, serrés les coudes, pour tenir le coup ! Ce pays essentiellement porté par le bouddhisme Theravada est aussi riche de confessions, exprimées librement. Avec cet héritage animiste, (ou encore de gestes et de croyances), qu’on pourrait réduire à de simples superstitions, on note des attitudes fortes et pleines de sens. Je n’oublie pas cette procession de moines quémander de la nourriture aux particuliers dans la rue (notre fils a ete moine pendant 5 jours) les robes de moines (couleur safran), la campagne birmane, au bord de l'Irrawaddy, face au golfe du Bengale, ses célébrations et festivals ‘Thadingyut festival’, ‘Water festival’ etc.: des temps forts de la vie birmane..bref tout un pan de vie qui s'écroule du jour au lendemain.


  • Un engagement - La langue française. Mais parlons des Femmes et de la langue française, quelles sont tes autrices préférées ?

Nathalie : Il y en a beaucoup…pour faire simple : Natacha Gavalda, Françoise Sagan, mais aussi Jane Austen qui dépeint parfaitement la condition de la femme a une autre epoque ! Je ne connais pas encore d’autrice cambodgienne mais cela ne saurait tarder…



Avec les apprenants de l'Alliance Française et l'équipe enseignante pour mardi gras
  • Une passion - Le Yoga, plus qu’une hygiène de vie, qu’est ce que cela représente pour toi ?

Nathalie : Une résurrection, en effet, à la suite de 3 accidents cela m'a permis de me remettre en forme et de me rééduquer. J’ai profité de mon passage en Birmanie pour faire de la méditation Vipassana dans l’un des derniers centres de ce type, ce fut une découverte à la fois éprouvante et magique.


  • Un regard - Après quelques mois au Cambodge, quel regard portes-tu sur la femme cambodgienne ?

Nathalie : La femme cambodgienne est travailleuse, fonceuse, courageuse, elle ne se plaint jamais, ne rechigne jamais devant la tache. Elle est joyeuse. Mais j’ai encore beaucoup de choses à découvrir sur le Cambodge et les Cambodgiens, un peuple qui a souffert mais qui va de l’avant. Et puis les temples, mon préféré est bien celui d’Angkor Vat, que je ne me lasse pas de redécouvrir et qui m'attire mystérieusement.


Ce samedi 11 mars, ne manquez pas cet événement de l'Alliance Française consacré aux femmes et à la Francophonie



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