top of page
Rechercher

Prise en charge du handicap à l'étranger, le témoignage de Caroline Talman au Cambodge

A l'occasion de la 38ème Session de l'Assemblée des Français de l'étranger, nous avons travaillé sur la prise en charge du handicap lorsque l'on vit à l'étranger, notamment au sein de nos écoles françaises.


J'ai souhaité auditionner notre compatriote Caroline Talman, établie à Phnom Penh depuis quelques mois avec sa famille. Dans la note ci-dessous vous retrouverez son témoignage résumé, il traduit l'essentiel des revendications portées.


Cette audition devant l'Assemblée des Français de l'étranger nous a permis de voter une résolution demandant une meilleure prise en compte des situations personnelles et la réalisation d'un guide pour mieux vivre son handicap à l'étranger.



Bonne lecture.


Florian Bohême.




Familles avec un/des enfant(s) en situation de handicap à l’étranger


Ce n’est pas un droit de partir à l’étranger mais un choix : Une famille avec un enfant en situation de handicap doit-elle oublier ses rêves ou ses projets d’expatriation ?


Le chemin de vie de ces familles est compliqué médicalement, éreintant psychologiquement et usant administrativement parlant. Ces familles « extraordinaires » doivent pouvoir être accompagnées, même à l’étranger.


Force est de constater que les difficultés liées aux Handicaps sont aussi présentes à l’étranger et que les informations disponibles sur les plateformes publiques sont opaques et souvent erronées.


  • MDPH (Maison Départementale pour les Personnes Handicapées) :

Besoin incontestable d’avoir une MDPH dédiée aux Français de l’Étranger avec des personnes « ressources / contact » joignables pour échanger sur les dossiers en cours et assurer le suivi des instructions;


Les délais de réponse de la MDPH varient de 1 mois à 11 mois, cela ne permet pas aux familles de répondre aux besoins de leur(s) enfant(s) au quotidien.

Certaines familles sont mêmes convoquées à Paris alors qu’elles ont déclaré à la MDHP qu’elles habitaient en Asie !


  • Mise à jour des informations concernant les droits liés au Handicap :

Le financement des salaires des AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) pour les Français de l’Étranger ayant un accord de la MDPH n’est pris en charge par l’état que depuis peu.


Il est urgent de remonter cette information sur les plateformes d’informations dédiées à ce sujet afin que les familles concernées puissent demander la prise en charge financière de l’AESH de leur enfant après des services consulaires et des établissements scolaires qui accepteraient d’assurer la trésorerie de cette charge. (Pour rappel, retrouvez-ici l'article de Français au Cambodge - Plus Forts Ensemble à ce sujet)


L’allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH) accordée par la MDPH est un droit qui est perdu à partir du moment où une famille quitte le territoire français.

En revanche, il existe la possibilité, dans certains Consulats, de déposer un dossier de demande d’aide qui se substitue à l’AEEH. Cette aide n’est pas un droit, c’est une souplesse des consulats qui peut être très précieuse pour les familles concernées.



  • Prises en charge médicale et paramédicale :

Dans certains pays, il peut s’avérer extrêmement compliqué d’avoir les bons spécialistes pour le suivi d’un enfant en situation de handicap et/ou de trouver les médicaments nécessaires.


Il est indispensable de valider ce point avant de penser à partir à l’étranger.


Cependant, dans le respect d’un certain cadre, il est envisageable de faire venir ponctuellement, avec l’aide du tissu associatif, des élus et du Consulat, des spécialistes médicaux et paramédicaux.


Étant installée depuis 9 mois au Cambodge pour une mission humanitaire avec un enfant en situation de handicap de 6 ans, la famille Talman-Clouet s’est heurtée à l’opacité de l’information sur le sujet du Handicap mais aussi aux difficultés administratives, financières, logistiques et médicales en amont du départ comme à l’arrivée !


Paris - Mars 2023 : Pendant l'audition de Caroline Talman en visio depuis Phnom Penh.
 

Ayant pour habitude de se battre depuis 6 ans, Caroline Talman est en train de monter un projet associatif adossé à Phnom Penh Accueil, et en partenariat avec toutes les parties prenantes, pour rendre un peu plus douce la vie des familles ayant un enfant en situation de Handicap au Cambodge.


Nous vous donnerons des nouvelles de ce projet très prochainement…


Ensemble, on est plus fort…

bottom of page